Une société de négoce en gros alimentaire voit son stock de boissons saisi par les douanes. Quelque temps plus tard, elle demande la restitution de sa marchandise… Une demande difficile à honorer par les douanes, qui ont détruit les saisies ! Une destruction qui mérite indemnisation, selon la société… Mais pas selon les douanes… Qu’en dit le juge ?
Une société de négoce en gros alimentaire voit son stock de boissons saisi par les douanes. Quelque temps plus tard, elle demande la restitution de sa marchandise… Une demande difficile à honorer par les douanes, qui ont détruit les saisies ! Une destruction qui mérite indemnisation, selon la société… Mais pas selon les douanes… Qu’en dit le juge ?
Restitution de marchandises : 2 ans, c’est 2 ans !
Une société de négoce de gros alimentaire est contrôlée par l’administration douanière, qui relève que cette société exerce également une activité de vente au détail de boissons.
Comme la société ne respecte pas ses obligations légales concernant cette activité, les douanes, après en avoir obtenu l’autorisation, font une visite des locaux et saisissent son stock de boissons.
Quelque temps après, la société en demande la restitution…
…et se heurte à un « non » définitif de l’administration, et pour cause : les marchandises ont été détruites !
« Détruites ? », s’indigne la société, qui réclame donc des dommages-intérêts en réparation de la perte subie.
« Quelle perte ? », demande l’administration douanière : la société disposait d’un délai de 2 ans à compter de la saisie pour lui demander la restitution des marchandises. Or, sa demande a été formulée… 2 ans et 3 semaines après ! La société n’a donc aucune indemnisation à réclamer.
« Vrai ! », tranche le juge : parce que la demande a été formulée hors délai, la société a perdu son droit sur ces marchandises. Elle ne pourra donc pas obtenir de dédommagement pour la destruction de son stock.
Demande de restitution de marchandises : ponctualité requise ! – © Copyright WebLex